Faire

Ce n’est pas facile de s’échapper d’une mémoire coincé dans les sables mouvants du passé, surtout lorsque ce dernier est édulcoré, fantasmé, dédramatisé.

Faire de soit ce que l’on veut et non pas ce que l’on peut ou pire ce que l’on dit. Il y à deux jours un homme a tenté de s’essayer à “la blague” me prenant pour cible de son inspiration en disant “ c’est drôle, je te vois dans le noir” n’étant pas à son niveau d’observation, je lui répond tout simplement “ bah oui, moi aussi” j’avais mis ça sur son état d’ivresse quand je fus coupé par deux de ses amies qui avec un certain malaise ajoutent ” oh t’es con, je ne sais ce qu’il lui prend mais je vous assure qu’il n’est pas raciste”, ce à quoi je n’ai pas répondu. Il s’approche à nouveau de moi et me dit” eh je suis désolée, tu me pardonnes ?” ce à quoi j’ai répondu:” c’est à toi qu’il faut pardonner, moi tu ne m’as rien fait, ce que tu viens de dire ne me concerne pas, je le sais que je ne suis pas un problème, je le sais que je suis visible et même dans le noir”. Un silence. Rien d’autre qu’un silence et ma vie à repris la tournure que je voulais qu’elle ait. Il y un an peut-être je serais tombé dans le piège de me victimiser face aux regards scandalisé de certain.e.s avec comme une envie de défendre moi droit de vivre et d’exister jusqu’a ce que, par je ne sais quel biais, je comprenne que NON je ne suis pas une victime et OUI je ne suis pas un problème. Celui qui pense être au dessus que quiconque est la victime de sa propre vie et s’emprisonne dans une logique qui le condamne à une pérpétuité de perte de temps.

Depuis quelques temps faire n’est plus seulement de l’organisation, de l’accumulation d’opportunitées mais c’est aussi un travail de l’être, être à soi, être soi tel que je le décide, tel que je le rêve et dans mes rêves je suis assez pour tout.

J’ai entendu ou lu quelqu’un dire “ si vous ne devenez pas l’auteur de votre histoire, quelqu’un le fera à votre place”.

Où est-ce que je veux en venir avec cette anecdote, cette citation et le mot “Faire” ?

Je n’en ai aucune idée mais à ma grande surprise après quelque mots cette situation est réapparut et je ne me suis jamais sentie aussi utile dans ma manière de faire les choses et j’ai l’impression que ça m’aide dans mes perspectives d’accomplissements et me voilà à vous écrire espérant que chaque parcelles de vos idées, de votre corps, de vos intuitions qui manquent de confiance s’émancipent d’une forme de victimisations bloquante qui empêche d’agir en son sens et pour ne pas dévier vers la médiocrité de l’ignorance antipathique. Ne laissez pas votre curiosité se faire boycotter par des regards sourds.

Lisez, restez accompagné, isolez-vous de temps en temps, observez la nature, ses sons, ses couleurs, ses odeurs, ses nuances, écrivez, confrontez vous à vos peurs, enlevez cette gêne qui vous empêche d’exister vraiment, pleinement. Souriez, vous n’êtes pas filmé. Aimez, aimez tant que vous le pouvez, autant que vous le pouvez. Si ce n’est avec tout le monde, faites le au moins pour vous.

Sou bisous Bisou

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l’insomnie